Le MOCC comprend des organisations qui couvrent la majorité des provinces de la RDC. Sur 11 provinces, la CSC est implantée dans toutes les provinces ; l’Union des Mutualités Chrétiennes du Congo a des noyaux partout, sauf dans le Sud-Kivu pour l’heure; l’AFC et la JOC se retrouvent dans une partie de la république. Quant au MOCC, en tant que structure coupole, il est implanté (avec siège), outre la ville de Kinshasa, dans les provinces du Katanga (Lubumbashi), Kasai Oriental (Mbujimayi), Kasai Occidental (Kananga), Province Orientale (Kisangani), Bandundu (Kikwit). Dans les provinces du Maniema, de l’Equateur, il ne manque plus que le siège visible ; mais les gens sont unis dans leurs organisations.
Dans la mise en œuvre de notre programme d’action, nous mettrons un accent particulier sur quelques domaines précis ci-après.
- Développement institutionnel
Le MOCC a commencé par le sommet. Nous avons d’abord procédé à regrouper les comités nationaux des organisations constitutives. A ce niveau, c’est un réel succès.
A Kinshasa, les différents comités nationaux sont logés dans un même immeuble ; ce qui facilite le contact, la communication, les concertations. Dans le cadre de l’extension du Mouvement, il nous faut aller vers la base. La stratégie a ce plan consiste à regrouper les différents comités fédéraux (provinciaux) dans un même immeuble : avoir un siège commun à tous les secrétariats provinciaux de nos branches constitutives. Vu les problèmes de communication dans nos villes et cités congolaises, ce regroupement réduira les frais liés au loyer, à des contacts et séances de travail entre les associations membres ; la communication en sera facilitée.
L’extension concerne aussi l’augmentation du nombre de nos membres. A ce sujet, outre les quatre branches actuellement membres du MOCC, nous allons ajouter une cinquième branche : les coopératives. Nous en sommes convaincus, cette branche viendra re-dynamiser les activités des autres associations. Avec les coopératives, nous voulons arriver à rejoindre nos militants à la base, dans les cités et villages pour une réelle extension du MOCC.
- Accroissement de la capacité d’autofinancement
Le financement reçu dans le cadre de la mise en œuvre de notre programme d’action ne nous permet pas d’amorcer véritablement notre autofinancement. Notre effort pendant les mois et années à venir consistera à travailler à l’autofinancement de notre mouvement.
Conformément aux objectifs du MOCC, nous pensons mettre en œuvre des activités susceptibles de générer des revenus tant pour le MOCC que pour les branches constitutives. Nous pensons à trois principales activités : les coopératives, les micro-crédits et les œuvres sociales. Nous avons expliqué plus haut, dans le cadre des objectifs de notre quinquennat, le bien fondé de ces choix.
- Participation des femmes
Aujourd’hui la RCD vit principalement de l’économie informelle ; celle-ci est tenue majoritairement par les femmes. Aussi, nous mettons un accent particulier sur la participation de la femme dans les activités au sein de nos organisations constitutives. Au sein du MOCC, la branche féminine par excellence c’est l’Action Féminine Chrétienne (AFC). Toutes les femmes membres du MOCC (celles de la CSC, de la Mutualité Chrétienne) font partie de cette association dans le cadre des synergies de travail en commun. Pour renforcer la participation des femmes membres du MOCC à la vie du Mouvement, nous pensons :
a) Offrir des micro-crédits aux femmes pour qu’elles mettent en œuvre leurs petits projets générateurs de revenus ;
b) Continuer à former les femmes aux métiers féminins, au mutualisme et à la démocratie au sein de leurs associations ;
c) Intégrer la femme des milieux ruraux, membres du MOCC, dans la vie du Mouvement en la soutenant dans son travail de paysanne par l’octroi des micro-crédits pour une bonne production agricole ; ce qui pourra nous conduire à lancer des coopératives de production et, partant, celles de commercialisation.
- Développement du leadership
A ce sujet, le MOCC continuera à former les cadres dans les branches membres pour assurer la relève des équipes en place. La stratégie consiste à effectuer des missions de coordination sur terrain pour repérer les animateurs et leaders naturels de nos associations susceptibles de devenir des encadreurs de différents comités de nos organisations constitutives. Des sessions de formation seront organisées dans les chefs-lieux de provinces pour ce faire.
- Accroissement de la participation et de la démocratie au sein du MOCC
La stratégie du MOCC consiste ici à organiser des sessions de formation communes axées sur la démocratie, sessions regroupant les délégués de toutes les branches membres. Là où ces sessions ont déjà été organisées, les militants de différentes branches se sentent solidaires, membres d’un même mouvement. Les sessions de formation civique aide à inculquer les valeurs démocratiques à nos militants et leurs dirigeants. Ce qui conduit à renforcer le vécu de la démocratie au sein du Mouvement.
- Formation
Toute la stratégie d’exécution des activités du MOCC est essentiellement basée sur la formation, la conscientisation et l’information de nos membres. Pour y parvenir, nous procédons par des sessions et séminaires de formation civiques, idéologiques, professionnelles, mutualistes destinées aux cadres, dirigeants et militants de nos organisations constitutives. Nous mettons également l’accent sur la publication de notre bulletin interne de liaison. Après deux à trois années de fonctionnement dans le prochain quinquennat, nous voulons arriver à publier soit un quotidien soit un hebdomadaire de combat.
- Autonomie politique du Mouvement
La stratégie à ce sujet tient d’abord à la ligne de conduite que le MOCC s’est donnée dans ses statuts. C’est un mouvement apolitique. En outre, le MOCC fait partie de la société civile de la RDC. Politiquement, le MOCC ne dépend d’aucune organisation à caractère politique.